Construire la gratuité des services publics

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Résolution de l’association la Gauche par l’exemple, élus du Parti de Gauche et apparentés

A rebours de la logique marchande qui domine la société aujourd’hui, nous, membres de l’association La Gauche par l’exemple, posons la gratuité des services publics comme objectif à atteindre. Pour nous, la gratuité fait partie des nouveaux outils de redistribution et de planification écologique à construire, pour en garantir l’accès égal pour toutes et tous, partout. Notre priorité en la matière demeure les transports en commun mais elle doit aussi s’appliquer à d’autres services comme la restauration scolaire, les équipements collectifs à destination de la petite enfance, les structures culturelles publiques telles que bibliothèques, théâtres, cinémas…


Nous ne pourrons pas assumer la gratuité pour l’ensemble des services tout en maintenant notre niveau d’exigence de qualité et de proximité. Il faut donc accepter de faire des choix, d’assumer des priorités politiques sur quelques bases très simples. Quel service touche le plus aux biens communs indispensables à la vie, pour soi ou en collectivité (ce qui fait lien) ? Quel service contribue le plus à sortir les citoyens de l’aliénation consumériste ? Quel service contribue à une meilleure redistribution des richesses ? Le tout, en contribuant à la réduction de l’empreinte écologique. En fonction de la nature des espaces, des besoins des habitants, les réponses ne seront pas forcément les mêmes.
Pour ce faire, il faut aller au bout du débat avec les citoyens eux-mêmes. Cela nécessite donc que les élus membres de l’association La Gauche par l’exemple s’imposent de mener en direction des habitants et des usagers l’indispensable travail d’éducation populaire politique que nécessite la construction d’une culture de la gratuité.
Cette proposition politique nécessite autant qu’elle justifie une refonte totale de la fiscalité, qui verrait une revalorisation de l’impôt sur le revenu. Parce qu’il est le cœur du financement de notre système de solidarité républicaine. En compensation, bien évidemment, il faudrait aussi revoir les impôts inégalitaires que sont la TVA ou la taxe d’habitation. Cela implique aussi une refonte complète des relations entre l’Etat et les collectivités locales dans le sens de plus et mieux de complémentarité entre les divers niveaux d’intervention. A ce sujet, nous rappelons notre opposition très ferme au projet de loi portant réforme des collectivités territoriales. Parce que, justement, il nie la commune, il nie les villages, les villes et leurs fonctions donc il nie le service public de proximité mis en œuvre au profit des citoyens de nos communes.

A Saint-Martin d’Hères, le 27 août 2010