Edito

Des élu-e-s au service de la France insoumise

AddThis Social Bookmark Button

Des radicalités concrètes à l’insoumission, il n’y a qu’un pas. Encore faut-il pour le faire accepter de s’inscrire dans le processus de maturation démocratique qui se forge par l’implication citoyenne. La Gauche par l’exemple entend le franchir allègrement.

Alors que se profilent les échéances électorales de 2017, les élu-e-s de La Gauche par l’Exemple réunis en assemblée générale (retrouver ici le compte-rendu et le nouveau conseil national) ont réaffirmé leur volonté d’apporter leur contribution à la France Insoumise. Non pas en se déclarant insoumis eux-mêmes, ce qu’ils sont déjà, mais en revisitant le lien de souveraineté qui unit les citoyen-ne-s et celles et ceux qu’ils ont élu-e-s. Plus que des élu-e-s insoumis, ce sont donc des élu-e-s au service du projet et de l’idée de la France Insoumise que nous nous engageons à être parce que celui-ci est le fruit de la révolution citoyenne et recouvre aujourd’hui l’intérêt général humain.

Lire la suite...

Institutionnalisation de la violence institutionnelle

AddThis Social Bookmark Button

49-3, ordonnances, lois fourre-tout…la violence institutionnelle est désormais érigée par le gouvernement Valls en norme a-démocratique.

Le cinquième recours au 49-3 de l’ère Valls, dégainé mardi 5 juillet dès l’entrée en séance lors du passage de la loi travail en seconde lecture à l’Assemblée nationale, est un message clair qu’a voulu signifier l’hôte de Matignon : la soumission du Parlement, en plus d’être une forme de gouvernance, est une pratique assumée de la dictature des élites prétendument éclairées contre le peuple mobilisé et ses représentants passifs.

Lire la suite...

Le retour des scrutins indirects

AddThis Social Bookmark Button

La démocratie agonise. Insidieusement, des intercommunalités aux primaires, le suffrage universel direct fait place à des scrutins indirects qui laissent le champ libre à la cooptation et la main mise d’une petite Caste.

La réforme territoriale, en dévitalisant les communes, a transféré les outils réglementaires aux intercommunalités. Les élus communaux issus de la souveraineté populaire se voient ainsi dessaisis de leurs principales prérogatives au profit d’une aristocratie électives désignée au second degré.

Lire la suite...

Congrès des maires, la Caste fait le service après-vente

AddThis Social Bookmark Button

Juncker, Baroin, Hollande. Tiercé perdant pour les 10.000 élu-e-s réunis cette semaine à l’occasion du 99ème Congrès des maires de France.

Le premier est le Président en exercice de la Commission européenne. C’est lui qui, depuis Bruxelles, de considérants en recommandations, presse le gouvernement de mettre en couple réglée notre pays (lire la tribune ci-contre). Comme une provocation, il ouvrait ce mardi à Paris le Congrès des maires de France.

Le second est, nous dit-on le futur premier ministre d’un hypothétique président nommé Sarkozy avec qui il aurait scellé un tel accord. Ce qui est sûr, c’est qu’il est le Président de l’Association des maires de France (AMF). A ce titre c’est lui qui acte le dessaisissement de notre pays en conviant son partenaire de la droite européenne Juncker à venir réciter son catéchisme libéral devant les élu-e-s.

Lire la suite...

Réforme territoriale : 2020 se joue en 2017

AddThis Social Bookmark Button

La réforme territoriale et la suppression des départements viennent de faire leur retour sur le devant de la scène, comme une promesse pour le prochain quinquennat si un coup d’arrêt ne met un terme en 2017 à l’entreprise de déconstruction démocratique.

Le 10 mai, le sénateur PS Philippe Kaltenbach a en effet interpelé le gouvernement sur la « nécessité » de la fusion des départements de petite couronne avec la ville de Paris. Le ministre de l’Aménagement du territoire, de la ruralité et des collectivités locales Jean-Michel Baylet a abondé en son sens : « La question de l’avenir des conseils départementaux inclus dans la métropole du Grand Paris, si légitime soit-elle, ne se posera véritablement qu’à partir du moment où cette métropole aura achevé sa montée en puissance, c’est-à-dire en 2020. Je crois cependant utile, et vous avez raison d’avoir posé cette question, d’y réfléchir dès maintenant ».

Lire la suite...

Des élu-e-s insoumis-es pour une France insoumise

AddThis Social Bookmark Button

La Gauche par l’exemple en tant qu’association d’élu-e-s revendique dans ses pratiques une éthique de la vertu républicaine : cela se traduit depuis des années par les démonstrations politiques que nous engageons lorsque nous sommes en responsabilité ou que nous cherchons à susciter lorsque ce n’est pas le cas : élu-e-s exigeant-e-s et engagé-e-s, nous oeuvrons à des radicalités concrètes dans les domaines de l’eau, des déchets, de l’énergie, du logement… ; c’est aussi avoir pour boussole l’intérêt général, pour ancrage le respect de la souveraineté populaire et pour méthode l’implication populaire qui doit la garantir.

Seulement voilà : la sphère publique est victime d’une crise de la représentation, la politique ayant été supplantée par la gestion et les marchandages des technocrates et des élites nationales, nouveaux intermédiaires coloniaux de pouvoirs non-élus.

Lire la suite...

Défendre le service public, c’est affirmer la primauté de l’intérêt général

AddThis Social Bookmark Button

Le 26 janvier, les agents de la Fonction publique vont exprimer colère, inquiétudes, mais aussi à n’en pas douter détermination à ne pas s’en laisser conter. Ils ont raison !

Chacun-e a pu mesurer que le service public est depuis 20 ans sous le joug d’une offensive libérale théorisée : l’efficience reposerait sur les comportements individuels et il faudrait donc réduire la sphère du bien commun pour ouvrir de nouveaux espaces au secteur marchand. C’est ainsi que non seulement la notion d’intérêt général a été revisitée pour voir son périmètre d’action réduit, mais aussi que la primauté même de l’intérêt général a été remise en cause dans notre organisation sociale.

Lire la suite...

2016, le jour d’après, l’année d’avant

AddThis Social Bookmark Button

Les régionales sont passées par là et ont clos un cycle électoral. Les 6 à 6,8 millions de voix du FN rendent caduque l’analyse réductrice de la simple capacité de Marine le Pen à mobiliser son électorat : elle étend, développe et enracine celui-ci. Pire : la projection du résultat sur le taux de participation de la présidentielle ouvre la voie à un nouveau franchissement de seuil. Enfin, les dynamiques de deuxième tour observées aux régionales là où les candidatures FN étaient crédibilisées par les scores de premier tour attestent que le plafond de verre du scrutin majoritaire est prêt à voler en éclat..

La droite n’est pas en état de mettre un terme à cette avancée. Elle sort défaite des régionales, prise idéologiquement en étau entre la droitisation du PS et son alignement sur le FN. Ses désaccords idéologiques et donc stratégiques rendent inévitables une double candidature en son sein à la présidentielle.

L’autre leçon des régionales, c’est que le PS semble avoir résisté. Mais ce qui lui confère son inertie n’est pas tant ce qu’il véhicule que la valeur refuge qu’il occupe toujours au sein du signifiant « gauche ». Là encore, les dynamiques de second tour après les réflexes de vote utile du premier attestent que « la gauche » en tant qu’idée et cadre reste un élément structurant de positionnement pour une large part du corps électoral. Plus que le PS, plus que le rassemblement, c’est donc l’idée même de gauche qui s’est imposée lors des régionales même si elle reste orpheline d’une incarnation qui lui permettrait de dépasser ce qu’elle est pour désormais fédérer le peuple et le mettre en mouvement.

Manuels Valls et ses affidés croquemorts du PS et de la gauche ont vu le danger et se sont empressés dès avant le scrutin de pousser des constructions de gouvernance qui reposeraient sur un consensus vidé de toute substance. Ce sont eux qui ont imposé dans deux régions (et a cherché à le faire dans une troisième) la disparition de la gauche du second tour des régionales. Auparavant, ils avaient avancé leurs pions pour mettre sur la table une fusion des listes PS et LR au second tour pour « barrer la route » au FN. Des exécutifs dits « d’ouverture » ont même été promus dans les régions et se matérialisent bel et bien déjà dans les nouveaux territoires issus de la réforme territoriale qui se mettent en place en ce début d’année, métropoles, établissements publics de territoires ou nouvelles intercommunalités : là le PS et même parfois le PCF prennent des vice-présidences sous direction de droite, ailleurs c’est la droite qui est récompensée sous couvert de collégialité.

2016 ne peut être l’année de la confusion et des renoncements sauf à ce que 2017 soit l’année de la grande déflagration. Droite et gauche ne peuvent feindre le mariage dit de raison sauf à préférer un placebo à la recherche d’un remède à même d’endiguer la percée de l’extrême-droite. Le scrutin de 2017 change donc de nature pour la gauche : le temps de la simple compétition électorale est révolu et doit laisser la place à celui de la dispute politique. Les positionnements des uns et des autres devront être clarifiés à cet effet. Mais les engagements locaux qui se dessinent dès cette rentrée donneront à voir aux citoyen-ne-s la nature des issues à venir. Face à la confusion et au ralliement au consensus au centre anesthésiant, la gauche de sens, de combat et de fierté devra plus que jamais trouver à s’incarner.